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gérer le sustain sur son pedalboard

Comment gérer le sustain sur votre pedalboard ?

Le sustain, c’est cette capacité qu’a une note à durer, à s’étirer dans le temps, à vibrer au-delà de son attaque initiale. Pour certains, il s’agit d’un élément expressif indispensable ; pour d’autres, d’un paramètre à contrôler soigneusement pour éviter la saturation sonore. Dans tous les cas, comprendre comment fonctionne le sustain et comment le modeler grâce à votre pedalboard est essentiel pour affiner votre son.

Qu’est-ce que le sustain ?

Le sustain désigne la durée pendant laquelle une note continue de résonner après avoir été jouée.

En acoustique, il dépend surtout des propriétés physiques de l’instrument : le bois, la qualité de fabrication, la longueur des cordes ou encore la pression exercée sur le chevalet. En électrique, le sustain peut être largement influencé – et parfois complètement transformé – par les effets que vous placez sur votre pedalboard.

Pourquoi modifier le sustain ?

On peut vouloir augmenter ou diminuer le sustain pour plusieurs raisons. Pour un solo mélodique, par exemple, on cherchera souvent à prolonger chaque note afin de gagner en expressivité. À l’inverse, pour des rythmiques funk ou certains passages techniques en métal, on préférera un son plus sec, plus tranchant, avec des notes qui s’arrêtent net. Adapter le sustain, c’est donc ajuster la tenue des notes à l’intention musicale.

Comment augmenter le sustain avec des pédales d’effets ?

Plusieurs effets permettent de prolonger la durée de vos notes. Voici les principaux leviers à votre disposition :

Le compresseur

Le compresseur est l’un des outils les plus efficaces pour augmenter le sustain. En réduisant les écarts de dynamique, il permet aux notes de rester audibles plus longtemps. Concrètement, il atténue les attaques trop fortes et relève les signaux faibles, prolongeant ainsi naturellement le relâchement du son.

Il est particulièrement utile pour les sons clairs, les leads propres ou les passages où l’on souhaite un son net mais soutenu. Il faudra néanmoins veiller à bien régler les paramètres de relâchement (release), au risque d’écraser la dynamique du jeu.

Les pédales de saturation (overdrive, distorsion, fuzz)

Une saturation généreuse est une autre manière d’allonger le sustain. En ajoutant du gain et des harmoniques, les overdrives, distorsions ou fuzz remplissent le signal et le maintiennent vivant plus longtemps.

Plus le gain est élevé, plus les notes ont tendance à “tenir”. Une fuzz bien dosée peut même offrir un sustain quasiment infini, en particulier avec un ampli poussé et des micros bien réactifs.

Les systèmes de sustain électronique

Certaines solutions comme l’E-Bow ou les systèmes embarqués type Fernandes Sustainer agissent directement sur la vibration des cordes. Contrairement aux effets traditionnels, ils génèrent ou entretiennent mécaniquement la vibration, permettant de faire durer une note à l’infini, sans même toucher à l’amplification ou aux pédales.

Les effets de delay et de reverb

Même si ces effets ne génèrent pas du sustain au sens strict, ils contribuent à créer une impression de prolongement sonore. Un delay bien réglé, ou une reverb spacieuse avec une longue queue, peuvent enrichir et étirer le son globalement.

Utilisés intelligemment, ils permettent de renforcer la perception de sustain sans toucher au cœur du signal. Attention toutefois à ne pas les empiler au risque de brouiller l’articulation du jeu.

Comment réduire le sustain si nécessaire ?

À l’inverse, il peut être utile de raccourcir volontairement la durée des notes. Voici quelques pistes à explorer :

Réduire le gain et les effets de saturation

La première méthode consiste simplement à jouer avec un gain plus modéré. Moins de distorsion, moins de sustain naturel : c’est aussi simple que cela. Cela permet d’obtenir un son plus percussif, souvent plus clair et mieux défini, particulièrement en jeu rythmique.

Régler le compresseur différemment

Un compresseur peut aussi servir à limiter le sustain. En optant pour un relâchement rapide et une compression légère, on obtient un son plus immédiat, avec des notes qui s’éteignent plus vite.

Utiliser un noise gate

Le noise gate coupe le signal en dessous d’un certain seuil de volume. Cela permet de réduire considérablement les queues de notes ou de saturation indésirables. C’est un outil redoutablement efficace pour les rythmiques saccadées, les passages en palm mute ou les styles très propres comme le métal technique ou le funk.

Adopter une technique de jeu plus sèche

Enfin, le sustain peut aussi être contrôlé directement avec les doigts. Palm mute, jeu plus sec, relâchement des cordes plus rapide : la main droite (ou gauche pour les gauchers) reste le meilleur régulateur de sustain. Une bonne maîtrise du jeu rend parfois les pédales presque secondaires.

Le rôle du placement dans la chaîne d’effets

L’ordre dans lequel vous disposez vos pédales a une influence directe sur le sustain. Voici quelques principes simples :

  • Le compresseur placé avant les saturations permet d’égaliser le signal en amont et de maximiser le sustain propre.
  • Un noise gate sera plus efficace s’il est placé après les pédales de saturation, car il coupera les résidus de signal.
  • Les delays et reverbs doivent idéalement être placés en fin de chaîne pour enrichir l’ensemble sans brouiller le signal de base.

N’hésitez pas à consulter notre article complet sur le placement de vos pédales d’effets sur votre pedalboad si le sujet vous intéresse ! 

En conclusion

Maîtriser le sustain, c’est affiner la musicalité de votre jeu. Il ne s’agit pas uniquement de faire durer les notes, mais de comprendre quand et comment les laisser vivre… ou mourir. Chaque effet, chaque réglage, chaque geste joue un rôle dans cette équation subtile.

Un bon sustain n’est pas forcément long : c’est un sustain adapté à ce que vous jouez, et à ce que vous voulez faire ressentir. C’est là que votre pedalboard devient un véritable outil de composition.

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