Lorsque vous réfléchissez à votre pedalboard et l’ordre de vos différentes pédales, l’étage de gain peut être un véritable casse tête et peut avoir un impact significatif sur votre son global.
Si vous avez de multiples pédales de gain, overdrive, distortion et fuzz (oui, oui, on est tous pareil, plus il y en a, mieux c’est !!), vous vous êtes certainement déjà demandés comment les disposer pour tirer le meilleur parti de chaque effet et obtenir le meilleur son possible ?
Dans cet article, nous explorerons deux approches principales : placer les pédales de gain les unes après les autres dans l’ordre croissant de gain ou dans l’ordre décroissant.
L’importance de l’ordre des pédales de gain
Avant d’explorer les différentes approches, il est essentiel de comprendre que cette question ne se pose vraiment que lorsque vous utilisez plusieurs pédales de gain en même temps. Lorsque vous superposez les saturations, l’ordre des pédales peut influencer considérablement le caractère et la dynamique de votre son global. Par exemple, si vous placez une fuzz derrière un overdrive transparent, cela n’aura pas du tout la même sonorité que si vous placez cette même overdrive avant cette même fuzz…
Choix 1 : par ordre croissant de gain (du plus petit gain au plus grand)
L’approche de l’ordre croissant de gain consiste à placer les pédales de gain avec le gain le plus faible en premier, suivies des pédales avec un gain progressivement plus élevé.
Superposer vos drives
À l’image d’un ampli qu’on vient pousser, certaines grosses distorsions peuvent apprécier que le signal d’entrée soit déjà travaillé et saturé. Les pédales de grosses distorsions et de fuzz ont aussi tendance à compresser davantage le signal et à ajouter une saturation plus agressive. En les plaçant après les pédales avec moins de gain, vous avez un meilleur contrôle sur la quantité de saturation ajoutée à chaque étape, ce qui peut donner une texture sonore plus complexe et nuancée.
Sculpter votre son avant qu’il aille en enfer
Les pédales avec moins de gain, comme les overdrives transparentes type Klon Centaur, ajoutent de la saturation de manière plus subtile. En les plaçant en amont, vous préservez la clarté et la dynamique de votre signal initial, ce qui permet une meilleure définition des notes et une réponse plus naturelle à votre jeu.
Choix 2 : par ordre décroissant de Gain (du plus grand gain au plus petit)
À l’inverse, l’approche de l’ordre décroissant de gain implique de placer les pédales de gain avec le gain le plus élevé en premier, suivies des pédales avec un gain progressivement plus faible.
Votre petite préférée en dernier
Une réponse courante à cette question est de placer la pédale de gain la plus impactante (votre petite pref’) en dernier dans la chaîne d’effets. Cette approche permet à la dernière pédale de gain d’avoir le plus grand effet sur le caractère global de votre son drive. De plus, cela facilite la gestion de la tonalité et de la compression en sortie, ce qui peut améliorer l’intégration de votre son dans le mix global.
À noter également qu’en plaçant les pédales de gain les plus “agressives” en amont, vous maximisez le niveau de saturation et de sustain dès le départ, ce qui peut être idéal pour des solos puissants et des riffs percutants.
Gérer le bruit de fond avec les grosses distorsions en amont
Les fuzz et autres grosses distorsions sont réputées pour souvent produire des parasites et un bruit de fond assez désagréable. Placer ces pédales en début de chaînage de gain permet d’une part de minimiser les interférences et perturbations du signal initial et, d’autre part, d’être suivi par d’autres pédales qui vont finir de sculter votre son.
La particularité des pédales fuzz vintage
Pour certaines pédales de fuzz vintage, comme une fuzz face ou une Tone Bender par exemple, certains préconisent de les placer en premier dans votre chaînage, avant même votre accordeur ou votre compresseur. En effet, à cause de leur sensibilité à l’impédance du signal, elles réagissent beaucoup mieux lorsqu’elles ont un signal “propre” et brut venant de votre guitare. En revanche, une Big Muff peut quant à elle être placée un peu plus loin dans la chaîne pour des résultats optimaux.
En fin de compte, il n’y a pas de règles strictes en matière de placement des pédales de gain sur votre pedalboard. L’essentiel est d’expérimenter différentes configurations pour découvrir ce qui fonctionne le mieux pour vous, votre matériel et vos pédales, et le son que vous souhaitez obtenir.
Prenez le temps d’explorer les différentes possibilités, de tester différentes combinaisons et de trouver l’équilibre parfait pour votre setup. Après tout, c’est cette quête pour le son idéal qui rend le processus de création de votre pedalboard si enrichissant et gratifiant.